Ils reviendront, ces dieux que tu pleures toujours.
Nous vivons une époque extraordinairement peu littéraire. Dans un pays comme la France, c’est une situation à peu près sans précédent. Il faut sans doute remonter jusqu’au Premier Empire pour retrouver une telle indifférence envers la chose littéraire. La raison en est simple : l’idéologie qui domine actuellement a fait de l’instantané sa valeur suprême. Tout doit être immédiat, et tout doit être tangible. Or la littérature s’épanouit dans le temps. Dans une époque sans mémoire et sans perspective, il n’y a pas de place pour elle.
Mais je ne m’en fais pas. Cette situation ne durera pas. Le désir de la vérité et le besoin d’exprimer les choses de manière adéquate sont trop profondément ancrés au cœur de l’homme pour disparaître. Comme disait Nerval : « Le temps va ramener l’ordre des anciens jours. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire