Hier après-midi je suis allé au jardin zen de Monaco. Je me suis assis en face de la cascade et j’ai médité, en regardant les arbres, les pierres émergeant du lac, les poissons rouges, les nénuphars… Méditer dans un jardin zen, c’est sans doute expérimenter le plus grand bonheur qu’on puisse connaître sur cette terre, puisqu’on ne désire rien de plus que ce que l’on a, que l’on est libéré du souci de l’avenir, totalement immergé dans l’instant présent. Personne, pas même les puissants de ce monde, ne peut en dire autant. Et pourtant, ce n’est qu’une parenthèse… Je ne pense pas que le zen puisse constituer une bonne morale pour réussir dans la vie, en tout cas pour briller. (Il est vrai que ce n’est pas ce que recherchent ses adeptes.) C’est une quête de l’immanence. Les morales adaptées à la vie sont celles qui accroissent notre résistance, qui nous forment à la lutte, au combat, qui nous le font aimer. Toutes les morales primitives étaient de cette nature.
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