J’ai commencé avant-hier la relecture de l’Émile de Rousseau. Rousseau est décidément un de mes écrivains préférés. J’ai lu tous ses grands ouvrages, et je ne crois pas pouvoir en dire autant en ce qui concerne n’importe quel autre auteur. Il y a chez lui une alliance unique de noblesse, de hauteur morale et de musicalité de la langue qui le rend irrésistible. On sent tout de suite à le lire qu’il n’est pas français : aucune trace de sarcasme ou d’ironie chez lui, ou alors seulement dictée par l’amertume. C’est ce qui lui donne sa place tout à fait singulière dans notre littérature, et ce souffle qui semble venir de si loin et de si haut.
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