Fini Œdipe de Gide. On n’est jamais surpris avec lui, jamais déçu non plus. Théâtre purement verbal, aucun artifice de mise en scène, ce qu’il faut mettre à son crédit. Une économie, un dénuement qui m’ont toujours plu chez lui. Bien entendu, à travers tous les personnages, c’est toujours Gide qui parle, comme dans toutes ses œuvres de fiction ; il n’a jamais su (ou pu, ou voulu) s’extraire de lui-même, et cela a sans nul doute joué contre lui depuis sa mort. C’est d’ailleurs dans la partie la moins personnelle de la pièce, dans le passage imposé (la révélation) que l’on sent Gide le plus à la peine, escamotant un peu le dénouement, selon son habitude. Dans l’ensemble, une œuvre de belle tenue, avec certains accents qui annoncent déjà Thésée, et qui mérite mieux que l’oubli total dans lequel elle a sombré.
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