28 septembre 2012

La Délicatesse

      Lu La Délicatesse, de David Foenkinos. Roman étonnamment médiocre, sur tous les plans. Un style très irritant, qui cherche sans cesse à justifier ses prétentions littéraires, de manière souvent très maladroite. Une volonté constante de se mettre les lecteurs (ou plutôt les lectrices) dans la poche, par un mélange d'humour convenu et de sensiblerie épaisse. Mais c'est surtout l'histoire qui est horripilante, avec des personnages très antipathiques, passifs et conformistes, dénués de la moindre personnalité. On sent quelque chose de très déplaisant derrière tout cela, l'aptitude à se soumettre à toutes les compromissions pour bien figurer dans le jeu social, l'acception totale des codes (en matière culturelle tout autant que sentimentale) derrière un vernis racoleur d'excentricité, la peur panique d'être différent, d'être exclu, d'être seul. Bref, un ouvrage bien à l'image de l'époque funeste (2009) où il a été écrit. 

4 commentaires:

  1. ha la la, cher Laconique ! Décidément vous me surprendrez toujours : vous passez de Platon à Foenkinos, sans rupture d'anévrisme !

    Vous me voyez dans l'obligation de vous tancer, cher Laconique : vous ne faites pas de bien à votre chère littérature en acquérant et lisant de telles merdes littéraires, encourageant par cet achat la publication et l'édition de gros tocards prétentieux et stupides comme ce Foenkinos. Et je sais que vous n'êtes pas à votre coup d'essai ! Vous comptez à votre palmarès de brillant lecteur de magnifiques étrons de Beigbeder, Sollers, pour ne citer qu'eux. Rien que leur nom me fait frémir, ou pour être plus proche de la vérité, dégueuler pire que si je m'étais envoyé une bouteille de Vodka !

    Bon, j'espère en tout cas que votre article écrit avec le coeur, voire des hauts le coeur, découragera les nombreux fans de votre excellent blog de s'adonner à la lecture de ce blaireau de Foenkinos !

    Pour ma part, j'avoue avoir été moi aussi curieux, cédant aux sirènes de la preuve sociale, et feuilleté quelques pages du livre que vous mentionnez. Mais, grands dieux, j'ai été assez sage pour ne pas aller plus loin dans l'égarement ! J'ai bien vite refermé cette merde que je tenais entre les mains après en avoir parcouru quelques pages. Vous résumez parfaitement mes impressions d'alors !!!

    A bientôt, cher Laconique, je souhaite que d'avoir frayé avec la lie vous permettra, par contre-coup, d'explorer avec davantage d'ardeur encore les sommets littéraires !

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  2. Vous me faites bien rire, cher Marginal ! Vous n’y allez pas avec le dos de la cuiller, et vous n’avez pas tort en l’occurrence ! Que voulez-vous, j’essaie de me tenir au courant de la production contemporaine, et il faut dire que ce Foenkinos est très doué pour donner une image avenante de ses écrits. J’imaginais tomber sur quelque chose de fin (de « délicat ») et de bien écrit, et c’est tout le contraire !

    Vous rappelez, non sans une pointe de malice, mes méfaits passés en la matière. Il est vrai que dans ma passion juvénile pour la littérature, j’ai enrichi de beaux tocards comme vous dites, le summum de l’égarement ayant sans doute été atteint lors de l’achat, en grand format, de « L’Egoïste romantique » de Beigbeder (tout le contraire du « Marginal Magnifique » !). Je me suis repenti depuis, et quand, par devoir, je m’informe du niveau de la production contemporaine, je le fais avec des livres de poche tout au moins.

    Que voulez-vous, la médiocrité est instructive aussi de temps en temps, et en rendre compte me permets de varier mon style et de me défouler un peu. C’est pourquoi, lorsque le nouveau roman de Florian Zeller, « La Jouissance », paraîtra en poche, j’irai jeter un œil dessus. Avec un titre pareil, c’est la moindre des choses !

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  3. Il manque effectivement un bon Zeller à votre tableau de chasse ! J'ai oublié d'ailleurs de citer Nicolas Rey dans mon commentaire précédent, d'ailleurs mes doigts sont pris de convulsions d'horreur au moment où je tape ce nom sur mon clavier. De toute façon tout ça va dans le même sac à merde : c'est bon pour les chiottes !!! Que des petites tafioles qui vendraient leur cul pour un succès ou un bon mot. A la limite, on peut même rajouter à la liste cette vieille tantouse de d'Ormesson, dont je parierais que vous êtes l'heureux propriétaire d'au moins un ouvrage !

    J'en profite pour rectifier une fautes commise dans mon commentaire précédents : des haut-le-coeur (avec des tirets et invariable). On n'est jamais trop rigoureux avec l'orthographe !

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