La portée morale d’un acte ne se situe pas dans sa réalisation, mais dans sa représentation. Lorsque je fais monter une prostituée dans ma voiture dans GTA V, lorsque je vais chasser l’élan ou que je m’enivre dans Red Dead Redemption, y a-t-il une différence intrinsèque entre ces actions virtuelles et leurs équivalents concrets ? Si je me place au point de vue de mon expérience interne, le seul valide en fin de compte, force est de reconnaître que non. Il n’y a pas de différence ontologique entre un acte et sa représentation. Ma conscience adopte un certain rapport envers certains objets, et tant que l’on se maintient sur le plan de la conscience, il est impossible d’établir une distinction entre objet réel, image, imagination, etc. Le contenu de la conscience, dans tous ces cas, reste le même, indépendamment du degré de réalité de l’objet.
Dès lors, les conséquences morales de l’acte, ses bénéfices ou sa nocivité, seront logiquement les mêmes. C’est d’ailleurs là une vérité admise par toutes les anciennes sagesses, et exprimée dans les célèbres paroles évangéliques : « Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son cœur, l’adultère avec elle » (Mt 5, 28), ou encore : « Quiconque hait son frère est un homicide » (1 Jn 3, 15). En effet, il n’y a pas de différence ontologique entre un acte et sa représentation.
Quel sera, dans ces conditions, le devoir du sujet pensant ? Son devoir sera de générer des représentations moralement estimables. On voit ici toute l’hypocrisie schizophrène de notre société, ultra répressive sur le plan des mœurs et des lois, complètement désinhibée dans les représentations et les divertissements qu’elle propose. Le temps viendra donc fatalement où il ne s’agira plus seulement de modifier les comportements, mais la conscience même des individus, car c’est là que le salut se joue.
Dès lors, les conséquences morales de l’acte, ses bénéfices ou sa nocivité, seront logiquement les mêmes. C’est d’ailleurs là une vérité admise par toutes les anciennes sagesses, et exprimée dans les célèbres paroles évangéliques : « Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son cœur, l’adultère avec elle » (Mt 5, 28), ou encore : « Quiconque hait son frère est un homicide » (1 Jn 3, 15). En effet, il n’y a pas de différence ontologique entre un acte et sa représentation.
Quel sera, dans ces conditions, le devoir du sujet pensant ? Son devoir sera de générer des représentations moralement estimables. On voit ici toute l’hypocrisie schizophrène de notre société, ultra répressive sur le plan des mœurs et des lois, complètement désinhibée dans les représentations et les divertissements qu’elle propose. Le temps viendra donc fatalement où il ne s’agira plus seulement de modifier les comportements, mais la conscience même des individus, car c’est là que le salut se joue.